
S’il y en a qui savent dire s’ils sont plutôt « ville » ou « campagne », je suis de ceux qui ne savent pas vraiment se définir. Durant mon enfance, j’ai toujours vécu en ville, mais en maison, avec un jardin si grand qu’il donnait l’impression d’être en campagne. Et puis, pendant près de 10 ans je n’ai pas vécu en France. Et les villes française sont très différentes de ce que j’ai connu. Puis, lors de mon adolescence, j’ai migré à la campagne.
D’ailleurs, jusqu’à l’année dernière, j’ai toujours réussi à jumeler ma vie à la campagne, au vert et au calme, à la proximité directe avec la ville. Un luxe que j’ai adoré pendant des années. Et puis, l’an dernier, pour raccourcir notre temps de trajet pour le travail, on a décidé de se rapprocher encore un peu plus de la ville. Nous qui venions de nous en éloigner grandement, on avait finalement besoin d’y remettre un pied.
Un pied. Le mot est faible. Puis que c’est en plein centre ville qu’on s’est installée. Non, pas un quartier tranquille et résidentiel ; plutôt le quartier de centre ville bien vivant grâce à ses nombreux commerces, ses allées pleines de monde et son flux continu de voitures. La ville, la vraie.


En passant d’une campagne reculée à un centre ville, nos habitudes ont drastiquement changé. Il faut dire que vivre en ville présente de très nombreux avantages pour nous qui aimons nous balader régulièrement. Mais ne vous y fiez pas ! Tout n’est pas tout rose.
Apprendre à aimer la ville
Arriver en pleins coeur de ma ville a été pour moi une vraie révélation. Je n’ai pas mis deux semaines à oublier ma voiture dans une rue à quelques pas de la maison pour privilégier la marche. Parfois, j’allais me balader dans les vignes à la campagne, mais se balader en ville à un aspect tout autre. On peut découvrir de nouvelles adresses cachées, prendre de temps de flâner de boutiques en magasins. Paradoxalement, même si mes balades en villes sont moins tranquilles qu’en campagne, je m’y sens plus en sécurité puisqu’entourée de monde. Et je reconnais que c’est un aspect à ne pas négliger. Beaucoup diront que Bordeaux n’est pas une ville très sure, je crois qu’il faut surtout, comme partout, ne pas faire n’importe quoi. Ca ne me viendrait pas à l’esprit par exemple de me balader seule la nuit dans un quartier assez calme.
Vivre en ville c’est aussi être sujet aux tentations bien plus facilement. Et si on allait se faire un restau ce soir ? Et pourquoi pas se faire livrer ? Mais aussi vivre à côté de tout. Tout est plus près mais du coup plus accessible et de ce fait, je marche beaucoup plus qu’en campagne où il je prenais beaucoup plus facilement les clés de ma voiture. Maintenant, je fais tout à pied. J’ai la chance de vivre à proximité de nombreux commerces, alors, que ce soit pour acheter du pain, aller boire un thé ou faire mes courses. Je fais tout à pied. Si bien, que ma voiture ne nous sert plus à grand chose.
Vivre en ville c’est toujours trouver quelque chose à faire, à voir. Une exposition à découvrir, un musée à arpenter, un parc pour se reposer. Mon péché mignon ? Les ballets à l’opéra où je peux me rendre en quelques minutes.
Bref, vivre en ville c’est une belle révélation, mais pour autant, ce n’est pas un conte de fée !

... Et parfois, être nostalgique
Vivre en ville me donne une impression de liberté, mais parfois, quelques aspect de la campagne me manque. Mais ce qui me manque le plus, c’est un extérieur. Oh non, pas forcément un jardin mais un balcon, une terrasse. Un extérieur pour respirer. On vit en pleins centre et en rez de chaussée, alors autant vous dire, que l’extérieur est inexistant.
La luminosité de l’été me manque. Un arbre est planté juste devant chez nous et autant l’hiver, lorsqu’il est à nu, le soleil chauffe le salon, autant en été, nous sommes toujours à l’ombre. Le point positif c’est justement que le soleil brulant ne chauffe pas trop la pièce mais sentir les rayons du soleil sur mon canapé me manque.
Le calme me manque souvent. Une ville, quoiqu’on en dise, ça ne dort jamais. Mais à 3h du matin, il y aura toujours de l’activité dehors. Moindre mais présente. Le silence absolu n’existe plus. Et je dois reconnaitre que passer des bruits de l’océan au brouhaha du centre, ça fait drôlement bizarre. Parfois, j’aimerais appuyer sur pause et avoir quelques minutes de silence.
Oui, parfois la campagne me manque, mais sans aucun doute, j’aime notre vie en ville et toutes les facilités qu’elle apporte. Pour que le tableau soit parfait, il faudrait une petite maison avec un espace extérieur coté cour. On éliminerait d’un coup l’ensemble des points négatifs. Quand je réfléchis à cette situation, je me dis que j’ai été très heureuse de pouvoir profiter des joies de la campagne, mais aujourd’hui, je ressens l’envie et le besoin d’être en ville. Avec un extérieur mais en ville quand même !
Et vous, vous êtes plutôt ville ou campagne ?

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