
Il y a un sujet dont on parle peu. Un sujet dont je ne vous ai jamais parlé. Peut être parce que c’est quelque chose d’intime. Peut être parce qu’on a comme idée que ce n’est pas propre. Peut être parce qu’on a un peu honte ou dans l’idée qu’il faut préserver les oreilles des hommes. Pourtant, chaque mois de l’adolescence à la ménopause, une femme a ses règles. Une période qui m’a toujours interrogée en terme de protection. Je crois que je me pose la question du bien fondé de celles qu’on trouve en magasin depuis mes premiers cycles.
Quand j’étais infirmière scolaire, j’ai eu l’occasion d’échanger à ce sujet avec de nombreuses adolescentes. Souvent, en tant que soignant dans un milieu de vie, on est le référent des questions les plus intimes des adolescents. Et parfois, c’est eux qui nous emmènent à nous questionner sur nos bonnes pratiques ; et, une conversation on ne peut plus banale peut devenir un sujet important qui mérite des recherches plus poussées. C’est au cours d’une de ces discussions que j’ai découvert les culottes menstruelles.
Jusque là, je n’avais utilisé que les protections classiques que l’on trouve dans le commerce : tampons et serviettes hygiéniques. Il y a quelques années, on parlait beaucoup de la « cup ». Mais c’est un système qui ne m’a jamais interpellé, ni même intéressé et j’ai donc passé mon chemin. Est venu ensuite le temps des protections en coton tissé, plus respectueuses de l’environnement mais aussi plus chères et sans avantage d’utilisation. La gamme ne s’étendait pas plus. Serviettes, tampons avec ou sans applicateurs, cup, linge en tissu. Rien d’extraordinaire à mes yeux. Et puis, il y a eu cette jeune fille, très soucieuse de son confort et de sa peau. Elle souhaitait connaitre mon avis sur les culottes menstruelles. Je me suis retrouvée un peu démunie, ne sachant pas tellement quoi lui dire à ce sujet, alors j’ai creusé. J’ai creusé pendant deux ans, et j’allais sauter le pas quand Sisters Republic, en la personne de Marie, m’a contacté.
J’étais arrivée au bout des mes recherches et j’étais déjà convaincue : moins de déchet, du confort et un budget moindre (non parce qu’on en parle du prix des protection qui ne fait que grimper pour un phénomène naturel qu’on ne contrôle pas ?). Deux questions me restaient toujours en tête :
- Est-ce aussi efficace qu’une protection hygiénique ?
- En existe-t-il des versions plus coquettes ?
J’ai répondu à la deuxième question en regardant les culottes Sisters Republic. Celles que j’avais vu en magasins jusque là ou les premières apparues sur le marché me semblaient moins jolies. Je vous en avais déjà parlé dans cet article à l’occasion d’Octobre rose, mais j’ai confiance en moi quand je porte de la belle lingerie. Je trouve ça très important de se sentir bien dans ses vêtements et ses sous-vêtements, alors tant qu’à faire autant trouver des culottes menstruelles adaptées à mes envies.



Les culottes Sisters Republic
Sisters Republic propose une gamme de 5 culottes et un boxer :
- Bikini Sidonie : celle que j’ai choisi. Echancrée, de la dentelle sur les bords et un détail transparent sur le haut de la culotte. Elle est vraiment féminine à mes yeux et c’est ce qui m’a fait craquer.
- Culotte Colette : sobre et emboîtante. Sa petite touche à elle, ce sont ses froufrous discrets sur le haut de la culotte.
- Boxer Ginger : la version ultra confort pour les longs trajets, le sport ou la détente à la maison.
- 3 culottes « sportswear » : Bloody sunday, Tonight, Do not enter. Des culottes plus classiques et passe partout.
Chacune d’entre elles sont certifiées Oeko-tex 100, c’est-à-dire sans additifs nocifs pour notre peau ou l’environnement. Elles promettent finesse, efficacité, zéro fuite et humidité et responsables de l’environnement. Vous l’aurez compris, elles ont tous les arguments actuels pour convaincre les plus septiques d’entre nous.
En parcourant le site, j’ai beaucoup aimé le transparence des propos. Tant au niveau de l’étude qui a été menée qu’en terme de questionnements de l’équipe quant à la confection de ces culottes. Tout est détaillé, la moindre question sur leur produit est posée avec justesse. Je crois d’ailleurs que c’est leur page « Notre mission » qui a fini de me convaincre. Si les promesses étaient respectées, je ne pouvais que sauter le pas vers ce nouveau mode de protection.
Autre petit point positif : sur chacun des modèles, en plus de votre taille, vous pouvez choisir l’absorption qui vous plait le plus (light, medium, super).
Ce que j'en ai pensé
Je ne sais pas vous, mais quand je reçois des produits que je voulais vraiment essayer mais que je n’ai pas payé, je suis encore plus exigeante qu’habituellement. Sisters Republic se dit responsable de l’environnement, autant vous dire j’espérais recevoir un colis en adéquation avec ces valeurs. Et c’est effectivement le cas. Puisque pour une culotte, j’ai reçu un colis en carton, de la même taille qu’une enveloppe, sans plastique ou superflu. Il contenait ma culotte et une fiche explicative à propos du lavage mais aussi des promesses de cette culotte.
A première vue, je l’ai trouvé très jolie, conforme à ce que j’avais pu voir en photo. Aucune mauvais surprise à déplorer. Les coutures sont biens finies, la culotte est douce, les détails vraiment jolis et surtout elle est fine. Pas aussi fine qu’un simple tissu mais bien moins épaisse qu’une serviette hygiénique. Je l’ai passé en machine une première fois avant de la porter et là encore, rien à déplorer. Toujours aussi douce et bien finie.
Pour ma première utilisation, je l’ai utilisé le premier jour de mon cycle, là où mon flux est le plus abondant. Pourtant, un peu fébrile quant à son efficacité (je vous rappelle que ma première question était de savoir si elle pouvait être aussi efficace qu’une protection hygiénique classique), j’ai préféré l’essayer de nuit. Au pire, si je devais constater une fuite, ça ne serait pas en public et plus simple pour se changer. La nuit est aussi la période la plus longue sans changement de protection : le crash test parfait à mes yeux.
Petite anecdote : quand j’ai enfilé la culotte pour la première fois, je l’ai enlevé pour la chercher. C’était tellement fin, que j’ai cru m’être trompée ou avoir oublié quelque chose.
Pour tout vous dire, j’ai très peu dormi cette nuit là. Mon flux a été particulièrement abondant et j’ai eu des maux de ventre important. Je me suis levée plusieurs fois pour marcher et boire et n’ai pas arrêté de me retourner dans mon lit. Au réveil, j’avais vraiment peur de constater une catastrophe. Et … rien. Rien du tout. Aucune tâche, aucune fuite, pas de sensation d’humidité, ni de frottements sur ma peau.
Je crois d’ailleurs que, malgré ces 10h de sommeil, elle aurait même pu durer un peu plus.
Ca a été un test très positif pour moi. Aussi, je me suis empressée de la rincer à l’eau froide et de lancer une machine afin de pouvoir l’utiliser à nouveau le soir même.
Le problème avec les protections classiques et notamment les serviettes hygiéniques c’est qu’au fur et à mesure des heures, elles bougent de gauche à droite, ne sont jamais placées exactement où il faut et surtout elles m’irritent la peau systématiquement. On les utilise parce qu’on n’a pas d’autres choix ou parce qu’on ne connait qu’elles, mais ça ne veut surtout pas dire que ceste meilleur choix (la preuve !). Là, c’était vraiment comme si je portais un sous vêtement classique : pas d’odeur, pas d’humidité et je l’ai complètement oublié. Je ne comprends pas aujourd’hui, comment cette invention peut être aussi récente tant elle a changé mon cycle. Je suis tellement convaincue que j’en ai déjà commandé deux autres : la même en protection médium et la Colette en médium aussi.
J’ose espérer que cela suffira pour mon prochain cycle. J’imagine que oui du fait que celle-ci ait séché rapidement.



En échangeant avec vous, j’ai constaté qu’on était nombreuses à vouloir changer notre mode de protection. Aussi, si vous êtes tentées par ces culottes menstruelles mais que comme moi, vous vous interrogez sur leur efficacité, n’hésitez plus. En tout cas, en ce qui concerne la Sidonie, il n’y a pas plus efficace. Habituellement, mon premier jour, je me lève la nuit pour me changer malgré ma protection spéciale nuit. Et même si je me suis aussi levée cette première nuit là, ce n’était pas pour me changer. Les nuits suivantes se sont tout aussi bien passées et mon cycle m’a semblé plus confortable.
En terme de prix, les culottes sont à 32€, 36€ pour le boxer. Un prix similaire aux culottes quotidiennes et vite rentabilisé quand on sait qu’en moyenne un paquet de serviettes hygiéniques coute en moyenne 2€ pour à peine un cycle (10 protections) et qu’une culotte de ce type peut vivre 5 ans. J’apprécie aussi le fait de ne plus avoir de déchet organique dans ma poubelle et limiter mes déchets plastiques.
Alors, si vous souhaitez sauter le pas, je vous propose une petite réduction de 15% avec le code JUSTESARAH15 directement sur le site. Pourquoi se priver d’essayer ?

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